L'escalade de la compétition et du sport moderne a ouvert les portes du dopage et suscite de nombreux débats qui souvent cachent un monde d'hypocrisie. Il est scientifique et organisé.
Il représente, en outre, un danger réel pour la santé et la vie de nombreux sportifs, qui n'hésitent pas à prendre des risques inconsidérés en raison des enjeux financiers des grandes compétitions. La particularité du dopage sportif est qu'il est assimilé à une tricherie, voire à un délit au niveau législatif. Sur le plan sportif, la science peut aider à améliorer la performance sportive. Sur le plan légal, un certain nombre de produits sont interdits. C'est donc l'autorisation ou non d'un produit qui crée le dopage et non le produit.
Il existe différentes manières : améliorer ses performances physiques directement, améliorer ses capacités de récupération, améliorer ses capacités de résistance à la douleur, diminuer son stress, tenir son poids.
e Les stimulants : On peut citer dans cette catégorie les amphétamines, la caféine, la cocaïne et l'éphédrine.
Amphétamines : Ce sont des excitants du système nerveux central, qui accroissent l'attention, réduisent la fatigue et augmentent la compétitivité et l'agressivité. Mais elles entraînent une perte de la faculté de jugement, ce qui favorise les accidents. Ces substances masquent la réaction d'alarme déclenchée par la fatigue. Elles entraînent une accoutumance et donc un début de toxicomanie.
Cocaïne : Excitant du système nerveux, elle entraîne une exaltation avec augmentation de la puissance musculaire. L'ingestion orale de 10 grammes de cocaïne augmente de 50% les performances sur bicyclette ergométrique. Mais c'est une drogue très toxique. L'intoxication aiguë se manifeste par des convulsions, une dépression respiratoire, un coma puis la mort. L'intoxication chronique amène des troubles psychiatriques.
L'éphédrine : A haute dose, cette molécule provoque une stimulation mentale et un accroissement du flux sanguin. Les effets négatifs sont une augmentation de la tension artérielle, des battements de cœur accélérés, des tremblements. A dose moins importante, ces substances sont présentes dans beaucoup de médicaments contre le rhume (gouttes nasales) sous des formes dérivées (effet vasoconstricteur sur les muqueuses).
e Les stéroïdes anabolisants
C'est essentiellement la testostérone et tous ses dérivés synthétiques. L'action physiologique de cette hormone sécrétée par les testicules est de viriliser l'organisme, avec un développement de la masse et de la force musculaire. Elle a aussi une action sur le métabolisme glucidique avec un accroissement du stockage musculaire de glycogène. Mais les risques d'effets secondaires sont considérables. Les adolescents peuvent voir leur croissance s'interrompre. Les hommes adultes vont avoir une diminution de la taille des testicules avec augmentation initiale puis chute de la libido. On peut constater des cancers du foie ou de la prostate, des problèmes cardio-vasculaires sévères. Chez la femme, on observe une masculinisation, avec développement du système pileux ainsi que la suppression des fonctions ovariennes.
e L'hormone de croissance
Elle stimule la croissance de tous les tissus de l'organisme, surtout les os et les muscles, par stimulation de l'incorporation des acides aminés et de la synthèse des protéines. Mais les effets secondaires peuvent être considérables, avec avant la puberté un risque de gigantisme. La prise de ce médicament après la puberté peut favoriser l'apparition de troubles morphologiques très divers, le diabète ou des troubles du métabolisme du calcium.
e Les diurétiques
Ils ont pour rôle de favoriser l'élimination urinaire, ce qui est important dans le traitement des hypertensions ou des insuffisances rénales. En sport, ils sont utilisés pour perdre du poids rapidement ou pour réduire la concentration des substances interdites dans les urines. De telles pratiques sont dangereuses pour la santé : risque de troubles ioniques, hypotension, déshydratation.
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